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老师 I Alexis de Vigan


Depuis plus de 25 ans, Alexis de Vigan pratique et explore les arts martiaux chinois avec passion et rigueur. Après de nombreuses années d’apprentissage et de recherche, il fonde en 2020 l’École Bai Long, à Saint-Contest, afin de partager son expérience et transmettre un enseignement fidèle aux traditions.
 

Lăoshī Alexis de Vigan
- Professeur diplômé d’État -

• 25 ans de pratique en Arts Martiaux Chinois • 
• Ceinture noire de Kung-fu (Fédération de Taichi Kung-fu) •
• Formation Universitaire en Promotion Sport Santé •
• Diplôme d’Instructeur Wushu •
• 3ème Duan FFK •

* Lăoshī = Professeur, enseignant.

 

Un parcours martial entre héritage et engagement personnel

Le chemin d’Alexis de Vigan dans les arts martiaux commence dès l’enfance, avec le Judo puis le Karaté Kyokushinkai 極真会館. Très tôt, il participe à ses premières compétitions de combat, dans un style réputé pour son exigence physique et mentale. Cette expérience initiale du combat réel marque durablement sa pratique, l'amenant à chercher un équilibre entre technique, engagement et efficacité.

En 2002, son engagement prend une autre profondeur lorsqu’il découvre le Kung-fu 功夫 au sein d’une école traditionnelle dirigée par Maître Tran Kinh, à Paris. Il y pratique intensément pendant dix ans, acquérant une base technique solide et découvrant les exigences d’un enseignement traditionnel : répétition, rigueur, observation, respect du cadre. Cette période est fondatrice, tant sur le plan martial que personnel.

Il devient ensuite assistant instructeur, une fonction qui l’amène pendant quatre ans à affiner sa compréhension des gestes et à structurer sa transmission. Ce rôle l’initie à l’exigence de la pédagogie : savoir observer, guider sans précipiter, et transmettre avec clarté ce qu’il a lui-même reçu.

Dans cette dynamique de recherche, il participe à de nombreux stages en France et à l’étranger, guidé par le désir de perfectionner sa pratique et d’approfondir sa compréhension des arts martiaux chinois. Ces expériences l’amènent à croiser le chemin de maîtres comme Georges Charles, Shi Miao Dian ou Shi Heng Jun, dont les enseignements — ancrés dans des traditions diverses — viennent enrichir son parcours. Chacune de ces rencontres éclaire un aspect complémentaire du Wǔshù 武术, renforçant une vision globale et exigeante de la pratique.

En parallèle de son travail sur les arts traditionnels, il s’intéresse également aux sports de combat, notamment en suivant les cours de Kajukenbo, un art hybride combinant karaté, kung-fu, judo et boxe. Cette approche pragmatique renforce son goût pour une esthétique martiale sobre et fonctionnelle, où chaque mouvement reste au service de l’efficacité.


Sur les traces des anciens maîtres

En 2014, il obtient un diplôme d’instructeur Wushu (FWDA). L’année suivante, sa rencontre avec Maître Yuan Hong Hai 袁洪海, ancien entraîneur de l’équipe de France et professeur à l’université de Fudan à Shanghai, marque une étape décisive dans son parcours. À travers lui, il découvre un enseignement structuré et rigoureux, hérité de la lignée de l’École Jingwu 精武体育会, fondée en 1910 par Huo Yuanjia 霍元甲.

Maître Yuan est disciple de Wang Pei Kun, 9e Duan, directeur du département de Wǔshù 武术 à l’Institut d’Éducation Physique de Shanghai, et de Cai Long Yun, 9e Duan, ancien vice-président de l’Institut Chinois de Wǔshù. Par cette filiation, il entre dans une tradition structurée, transmise avec exigence depuis plusieurs générations.

Sous la direction de Maître Yuan, il approfondit sa pratique dans plusieurs domaines : les formes classiques et modernes du Wǔshù, le Tàijí Quán 太极拳 — notamment dans le style Yáng 杨式, les Qìgōng 气功 de santé, ainsi que les principes internes qui structurent la transmission martiale. Il obtient un 3e Duan au sein de la FFK-Wushu, et s’engage en parallèle dans la voie de la compétition, où il remporte plusieurs médailles nationales et internationales.

Mais au-delà de la performance, cette période l’ancre davantage dans une recherche de précision, de cohérence technique et de fidélité aux lignées qui font vivre l’art martial chinois dans sa forme la plus complète.


Une école vivante, enracinée dans la tradition

En 2020, de retour en Normandie, il fonde l’école Bái Lóng 白龙, aux portes de Caen. Le nom — Dragon Blanc — fait écho à une figure centrale de la tradition chinoise, symbole de transformation, de souffle et de maîtrise. C’est dans cet esprit qu’il transmet aujourd’hui un style épuré, explosif et compact, fidèle à ses racines tout en restant ancré dans le présent.

L’enseignement proposé s’appuie sur des bases solides, héritées de traditions reconnues :

- Shàolín 少林, pour la structure et l’endurance ;

- Wǔdāng 武当, pour le travail interne et l’écoute du souffle ;

- Bāguà Zhǎng 八卦掌, pour la mobilité et la stratégie ;

- Bái Méi 白眉, pour l’efficacité à courte distance ;

- Hēi Hǔ Quán 黑虎拳, pour la puissance enracinée et instinctive.

Plutôt qu’un assemblage, ces influences forment une synthèse cohérente, transmise avec clarté, respect et exigence.


Un enseignement en évolution constante

Dans l’esprit du Wǔdé 武德 — les vertus martiales — il poursuit aujourd’hui son propre travail d’apprentissage aux côtés de Maître Yuan Hong Hai, garantissant ainsi un enseignement vivant, en lien direct avec les lignées de transmission. À travers l’école Bái Lóng, il propose une pratique adaptée à chacun, où se rencontrent précision du geste, qualité de présence et sens de l’engagement.

 

Crédit images: ©Ferah Kouassi - Thomas Burgess

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Rédigé par Ecole Bái Lóng

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